RAll Rags’ Journey to Sacred Heights
Translated from Kabyle Noufel Bouzeboudja
Original title in Kabyle : LWALI N WEDRAR (The Saint Man of the Mountain) « All Rags’ Journey to Sacred Heights » tells the captivating tale of a gentle giant whose humble beginnings and simple nature earned him the nickname that would define his life. Despite enduring poverty, ridicule and hardship, he found solace and strength in his wife, Thumbelina, whose quiet resilience and unwavering support shaped their harmonious life in Thagmount-Ath-Moussa.
As fate would have it, All Rags’ journey took an unexpected turn when he stumbled upon the village of Pass-of-the-Ferns, where divine intervention and communal faith led to his unlikely rise as the village spiritual Guide. Through trials and challenges, including encounters with the tyrant Big Head and the mysterious Princess Sekoura, All Rags’ wisdom and compassion earned him respect and admiration, solidifying his reputation as a revered spiritual leader known as the Saint Man of the Mountain.
Set against a backdrop of belief, community dynamics, and the complexities of spiritual leadership in Kabyle society, « All Rags’ Journey to Sacred Heights » is a poignant exploration of resilience, quest for meaning, , justice and the transformative power of kindness in the face of adversity. By delving into these universal concepts through a Kabyle lens, Belaid Ait Ali bridges cultural divides and invites the readers to connect with the shared aspects of humanity.
« All Rags’ Journey to Sacred Heights » holds a significant place in literary history as the first Kabyle novel, penned by Belaid Ait Ali in 1947. He remains a pioneering figure in Kabyle literature, and laid the foundation for a rich tradition that would follow. Despite his groundbreaking work, Belaid Ait Ali’s contributions remained largely overlooked for decades, overshadowed by the indifference of “Big Heads” in his own homeland. This novel not only stands as a testament to Belaid Ait Ali’s literary prowess but also serves as a tribute to his determination.
Rénaissance et résilience, mémoires d’une vie en mouvement
Traduit du kabyle par Noufel Bouzeboudja
En publiant ce livre, je me sens enfin renaître ! Je suis né en Kabylie, où ma famille a constamment été déchirée, fuyant les persécutions des guerres qu’a connues mon pays. L’engagement de mon père et de mes frères dans la lutte contre la colonisation française et la guerre contre les sbires de Ben Bella était aussi déterminant.
Nous avons enduré de nombreuses épreuves, la faim et le froid. Le bombardement de notre maison par l’armée française a disloquée toute la famille.
Ma mère a perdu un bras, l’un de mes frères a été touché au pied et un autre à la tête. Je suis le seul à avoir eu la chance de poursuivre des études. Après avoir fait le fameux lycée de Dellys, je suis parti en Allemagne où je suis devenu ingénieur.
En hirondelle, je n’ai jamais arrêté de retourner auprès de ma terre natale. À présent, à 73 ans, je vis en exil, privé de joie par le régime algérien qui m’empêche de retourner dans mon pays, m’accusant de terrorisme simplement parce que, comme des milliers de Kabyles, j’ai aspiré à la liberté et à la démocratie. Au cours des 20 dernières années, ce régime a intensifié sa répression contre la culture et le peuple kabyle, cherchant à étouffer sa langue et son identité dans des idéologies acculturantes. Toutes ces épreuves m’ont incité à prendre des mesures et à élaborer des projets visant à préserver ma culture, ma langue et mon identité !
J’ai concrétisé de multiples initiatives en faveur des enfants de mon pays, notamment Axxam n Tmusni. Un simple garage transformé en une école et qui a défié les oppresseurs du savoir. Cependant, le pouvoir algérien, fidèle à ses pratiques machiavéliques habituelles, a méthodiquement entravé toutes les initiatives novatrices, toute pensée alternative et toute forme de dissidence contre son despotisme.
Ce livre est un témoignage de mon expérience de vie. Une vie pleine de joies et de frustrations mais un engagement infaillible en faveur des enfants de ma Kabylie.
« Mačči d aqeṣṣer » d ammud n isefra ideg Massi, s iḥulfan, yettani tiktiwin n wakud-is.
Mačči d aqeṣṣer!
Yessurar tilelli d tayri deg yiwen n wannar. Annar-a, tikwal yeǧǧuǧeg, tiyaḍ yerwi, icubbel. Gten leḥbus, gten iṣuḍaf, mačči d aqeṣṣer!
Massi, s yimru, s tẓuṛi, yugi isekraf ad medlen ɣef tidmi-s d tektiwin-is imi anaẓuṛ d ilelli di tayri, di teɣri, di tẓuri, ur yettaggad iduba, ama win n tmetti, asertan neɣ aserdasan. Ur as-zmiren, ur zmiren i usugen-ines.
Ih, mačči d aqeṣṣer!
Ur itettu umedyaz tadyant n tmurt-is, ur itettu atmaten-is n umennuɣ i Teqbaylit, wid iwumi rran lqid. Ur yettu umedyaz tayemmat yettrun, tinna akken ur nessusem.
Mačči d aqeṣṣer!
Seg tayri d leḥnana ɣer usuɣu n umeḥbus, seg udrar yerɣan ɣer temdinin n tirga d tẓuri.